08.10.202211:00

Palabres: Collections Muséales Toxiques

Musée de Lubumbashi, Salle de Conférences

Autour des collections toxiques

Avec Philippe Mikobi et Lotte Arndt

Comment penser une collection muséale en contexte extractiviste ? Une collection toxique –agit-elle au détriment des formes vivantes de transmission et de connaissance ? Beaucoup de musées sur le continent africain se retrouvent à l’indépendance avec des collections qu’ils sont amenés à interroger et à réorganiser, dans leurs contenus et dans leurs formes de conservation et présentation. La table ronde reviendra sur l’histoire de différentes collections, notamment celle du musée de Lubumbashi, et des formes de conservation sensées prolonger leur durée de vie dans le temps. En tant que lieux dédiés à la conservation, les musées promettaient de minimiser la dégradation des objets et de prolonger leur durée de vie en les isolant des environnements vivants, tant sur le plan culturel que matériel. Le plus souvent, ils isolent les objets de leurs usagères et usagers, pour les présenter dans un cadre supposément neutre. Or, ce sont justement les usages et réinterprétations qui constituent des formes de transmission vivantes. Aujourd'hui, les demandes de restitution et les pratiques transformatives dans les musées remettent en cause les musées en tant que vecteurs de la modernité impériale. Elles sont confrontées à l'altération durable des artefacts par les politiques de conservation, aussi bien matériellement que culturellement. Quelles pratiques à inventer avec la vie altérée par les environnements toxiques ?

https://troublesdanslescollections.fr/2246-2/