22.10.2022
- Projection
Projection JAMII YA SINEMA.CLUB: Mawe (2022, 12min) de Primo Mauridi & Kumbuka (2021, 59min) de Petna Ndaliko Katondolo
JAMII YA SINEMA .CLUB
Projection des films
- Mawe (2022, 12min) de Primo Mauridi
- Kumbuka (2021, 59min) de Petna Ndaliko Katondolo
Maria Iorio / Raphaël Cuomo, Jackson Bukasa, Mélissa Mujinga, Fils Ngeleka, Bibiche Tankama
Introduction filmée des cinéastes Primo Mauridi et Petna Ndaliko Katondolo
Modération: Fils Ngeleka avec Jackson Bukasa & Mélissa Jina
ÉCRAN PUBLIC - Online dès le 22 octobre 2022
Diffusion du film
Malaya (2010, 1min) de Carole Maloba
Jamii ya sinema.club est une plateforme d’échanges et de recherches collectives sur les cultures cinématographiques et les arts des images en mouvement, qui entend contribuer aux débats sur les développements passés, présents et futurs de ces pratiques élargies à partir d’une position tropicale. Initiée à la suite de rencontres et de discussions au sein des Ateliers Picha et lancée publiquement lors de la Biennale de Lubumbashi 2022, cette plateforme prend la forme d’une film society, un ciné-club translocal et hybride. Avec son métissage de swahili, de français, d’anglais, d’argot de rue, le titre désigne les espaces informels, presque familiers (jamii signifie société, mais aussi famille élargie) de contact et de connexion que la film society entend instaurer. Jamii ya sinema.club résulte en programmes publics (workshops, séries de projections, de conférences et de discussions) qui se dérouleront localement à Lubumbashi et se poursuivront les mois suivants dans un souci de permanence, qui se développeront internationalement sous forme de présentations et d’expositions, ainsi qu’en une plateforme de diffusion online. Suivant les chemins panafricains qui mettent en évidence la contribution des ciné-clubs pour l’émergence d’une riche culture cinématographique sur le continent après les indépendances, ce projet donne l’occasion de réfléchir à leurs fonctions passées et futures (entre «paternalisme technocratique» marqué par la colonialité et leur appropriation comme espace de résistance, de libération et d’autodétermination); à la création de formes de production autonomes et au développement de réseaux de circulation alternatifs des films; ainsi qu’aux relocalisations du cinéma hors de son cadre historique (les salles), commercial ou institutionnel, jusqu’à ses migrations contemporaines dans le champ des arts. En faisant de la film society un objet de spéculation artistique et d’expérimentation, ce projet propose de réinventer cette forme et de mettre en pratique ses potentialités comme assemblée; comme situation d’étude joyeuse et de libre pensée; comme fête.